Tu fais rêver... - Pardon?

J'entends beaucoup de monde me dire très souvent : "Tu fais rêver avec tes voyages, tu bosses jamais?"
Pardon?


Evidemment, si on ne voit que le côté Instagram, le côté brillant, bien sûr que tout le monde peut faire rêver (moi la première! Mais je pense que, contrairement à certains, quand je vois que quelqu'un s'autorise à réaliser ce qui l'anime, je me dis qu'il l'a mérité pour en arriver là) mais je ne montre pas le côté moins glorieux qui est celui du monde des doutes, des frustrations et de l'acharnement au travail !

Car bien qu'on ait l'impression que je ne bosse pas, bien sûr que j'ai bossé/ bosse pour arriver à ce niveau !

D'ailleurs, pareil, j'ai un pote qui fait actuellement un tour du monde et ça fait bader à tout le monde mais, en fait, ce que vous ne voyez pas (ou plutôt ce que vous ne voulez pas voir) c'est qu'il a travaillé dur pour réussir à économiser.
Il a dû bossé 1 an non stop en tant que plongeur (donc oui, un métier considéré peu qualifié et qui peut être difficile pour certains) et que c'est ça qui lui a permis de financer son tour du monde donc sa vie de voyage au quotidien n'est pas arrivée toute seule comme par enchantement, vaudou ou sorcellerie.
Il n'a jamais perdu de vue ses objectifs et par conséquent, je trouve qu'il mérite amplement le voyage qu'il s'est autorisé à réaliser... J'appelle ça de l'acharnement passionnel haha

Je ne comprendrai jamais cette haine ou ce désir envieux qu'ont certains alors qu'on pourrait avoir de l'admiration pour l'effort qu'il a fourni pour parvenir à ses rêves. Si ça vous provoque de mauvaises émotions, finalement, ça ne regarde que vous et je pense qu'il est important de comprendre pourquoi d'ailleurs (*Freud mode ON* est-ce un désir refoulé? - vous avez 1h30 pour rendre une copie hahaha)


Après je ne dis pas qu'il faille "souffrir" pour obtenir ce qu'on souhaite, mais il faut savoir déjà :
1 - ce qui passe en priorité dans nos objectifs de vie (= ce dont on a réellement envie)
2 - ce qu'on est prêt à sacrifier (ou pour ceux qui n'aiment pas ce terme, quelles concessions on peut être prêt à accepter) pour parvenir à ce but

Je vais prendre un exemple tout bête mais c'est comme si ton rêve, c'était d'avoir un corps athlétique mais que tu adorais te gaver comme une oie de sucreries et de fast food. En fait y a un moment où tu peux pas avoir le beurre et l'argent du beurre, t'as compris??
Mais ce qui est génial quand tu veux VRAIMENT quelque chose, c'est que, finalement ça ne te paraîtra pas être une corvée que de supprimer les friandises (bon, de temps en temps ça fait pas de mal) puisque ton but d'avoir ce corps de sportif est tellement ancré en toi que tout te passera au dessus, tout sera fluide pour toi, tout sera facile et cela ira de soi.

Comme j'aime souvent me dire dans quelconque situation : ça peut être difficile mais c'est pas impossible ;) (bon après on éviter d'aller trop loin comme se dire "ça peut être difficile de devenir un dinosaure mais c'est pas impossible de l'être" *quoique*)

Pareil pour les sportifs de haut niveau, est-ce qu'on croit vraiment qu'ils se soient assis sur leur canapé 365 jours de l'année avec un paquet de chips à la main et que le Dieu des médailles d'or leur a béni de victoires successives ? Bon apparemment il y en a qui y croient ;)



Je sais qu'il y en a qui vont toujours dire "ah mais en même temps t'as la chance d'avoir ci et ça"
Chance oui et non, on te donne un outil à toi de voir comment t'en servir. Soit on te donne un truc de pacotille et tu es assez créatif pour le rénover et en faire une oeuvre d'art, soit on te donne une fourchette en or que tu ne sauras même pas utiliser à ton avantage.

J'aime bien penser à Nelson Mandela en me disant que cet homme est inspirant, il a été incarcéré en prison pendant 27 ans et en sortant, aucun sentiment de révolte ou de haine d'où l'obtention de son prix Nobel de la paix qui a permis de mettre fin au régime de l'Apartheid.
Ce côté "lutte pacifique" m'inspire énormément, honnêtement. Pourquoi cette référence? Je préfère voir le côté bienveillant de chaque situation et surtout, je me dis qu'il y a des figures telles que lui, qui ont montré qu'il était possible de "prendre sur soi" pour réussir à faire changer quelque chose et parvenir à cet état de paix (je ne dis pas que tout est rose, ni qu'il faille souffrir comme lui pour réussir à plaider des causes non plus mais j'espère que vous voyez où j'ai voulu en venir aka #onpeuttousêtredesbattantsetprêtsàsurmonterdesobstacles!)

(Bon après je sais qu'on est pas tous pareil et je peux comprendre que ce soit vraiment dur de voir toujours le côté positif des choses mais chacun son choix de vie. Et heureusement d'ailleurs qu'on soit tous différent ça permet d'avoir une balance et rééquilibrage entre humains lol)

Tiens, je pose ma citation au milieu de nulle part juste histoire de :



Une autre question à se poser c'est : si c'est si dur de parvenir à cet idéal (quand on pèse le pour et le contre de la situation), est-ce que j'en ai réellement l'envie finalement ? Bon alors, il va falloir savoir 🙂

Soit on trouve une solution pour ne pas "souffrir" (= être malin en trouvant des astuces pour se rémunérer comme par exemple le marketing d'affiliation ou autre) ou alors on retrousse ses manches et on fonce dans ce qui nous paraît être LA solution !

Tiens d'ailleurs, je viens de me rappeler que j'avais rencontré une fille (qui est ensuite devenue mon amie 💙) pendant mon voyage en Polynésie qui faisait aussi un tour du monde et qui m'a raconté son histoire hyper touchante.
Elle travaillait dans une usine dans le Sud de la France à empaqueter des emballages donc conditions de travail horribles mais elle n'a pas lâché. Le facteur déclencheur de son désir de tour du monde, ça a été le décès de son père qui aurait aimé voyager dans certains pays avec elle mais qui n'a jamais pu le faire à cause de sa maladie.
Elle s'est donc mis en tête qu'il fallait qu'elle fasse ces voyages à la mémoire de son père, elle a donc continué à bosser dans l'usine pour financer son voyage et a réussi à quitter son poste pour se lancer dans l'aventure. Au moment où je l'avais rencontré, ça faisait déjà plus d'un an et demi qu'elle ne faisait que voyager sans travailler alors je trouvais ça tellement inspirant !

S'agissant de mon cas, il est différent de ceux cités plus haut car je n'ai pas fait de boulot pénible à mes yeux (c'est juste que c'était un boulot de bureau spécialisé dans le transport qui ne résonnait pas totalement dans mon coeur) mais j'y trouvais mon compte à rester sans avoir d'objectif particulier.
3 ans et 7 mois dans une boîte qui m'a permis de parler désormais espagnol (car j'avais des collègues et des clients d'origine espagnole) et ça, c'est vraiment quelque chose dont je suis reconnaissante car sans cette expérience, je n'aurai jamais pu atteindre un tel niveau.
Alors certes, ce n'était pas le métier de mes rêves mais j'y trouve beaucoup de positif dans cette expérience d'autant plus que j'étais très soudée avec mes collègues et que j'avais l'impression d'avoir une seconde famille. Donc, même si certains jours pouvaient paraître interminables tant le travail était immense (nous étions une petite équipe et avions beaucoup de responsabilités), je peux réellement dire que ça m'a beaucoup apporté.

Et quand un moment donné, j'étais au bord du burn out, je savais que je devais m'évader quelque part très loin d'ici pour respirer (du coup, le plus loin que j'ai pu faire, c'était la Nouvelle Zélande haha).

Quand j'ai décidé de sauter le pas, j'ai demandé une rupture conventionnelle qui a fini par être accordée (non sans peine! et je remercie mes collègues qui m'ont soutenu à 1000000%).

En tout cas, je considère avoir tout autant donné de mon âme et avoir autant mis de coeur à l'ouvrage que mes potes qui ont des cas différents du mien 🙃

Sinon pour vous la faire courte, lorsque j'étais en Nouvelle-Zélande, j'ai trouvé du boulot à Queenstown (voir articles précédents sur ce que j'ai fait comme job) et il y a eu un mois entier où j'ai dû bosser près de 70 heures par semaine car je cumulais 2 jobs (après, dès que j'ai quitté l'un des 2 jobs, je suis passée à "entre 30 à 60 heures/semaine") et là-bas j'étais payée à l'heure donc autant dire que je me suis décarcasser pour faire un max d'heures et empocher un jackpot qui m'a ensuite permis de voyager en Polynésie et au Japon (parce qu'au fond y en a encore qui vont me dire "tu fais rêver" alors je vous demande si ça vous branche de rêver comme moi pour vous autoriser à atteindre un objectif ?)

Voilà voilà, la bise, au plaisir

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